À deux pas des rues étroites du Petit Bayonne, les membres du gaztetxe Zizpa et de Gazte Asanblada ont annoncé, de la fenêtre du café des Pyrénées, habillée d'un drapeau de la Palestine, le lancement des fêtes alternatives à 19 heures, mercredi 9 juillet. Après la place de la Liberté, rouge de monde deux heures auparavant, ce coin de la place Saint-André s’est rempli de ses fidèles et de curieux désireux de célébrer le féminisme, la musique vivante et l’euskara. Un message ferme a été envoyé.
Lutte contre les violences
La récurrence des violences oblige, la lutte contre les agressions sexuelles et sexistes reste encore un sujet d’ampleur pour l’édition 2025 des Fêtes de Bayonne. « Nous ne voulons pas que cet évènement soit un espace privilégié aux violences machistes ! Nous n’accepterons aucune agression ! », revendiquent les organisateurs.
Leur travail au sein du collectif 2032 a conduit à l’élaboration d’un message de prévention, qui devrait être diffusé cette année dans les rues, autour des scènes et dans les navettes. Le téléchargement de l’application Vigilance Fêtes, dispositif énumérant l’ensemble des lieux refuges de Bayonne, est aussi préconisé.
Lancer du txupinazo
Si à Iruñea (Navarre), la plateforme propalestinienne Yala Nafarroa a lancé le txupinazo dimanche 6 juillet pour officialiser l’ouverture des fêtes de San Fermin cette année, la ville de Bayonne reste encore loin du compte, avec sa cérémonie, en matière d’engagement pour la défense des droits humains. Comme un effet miroir, les membres de Zizpa ont choisi de mettre à l’honneur le collectif Baiona Palestinarekin, pour exprimer leur soutien à la Palestine.
Pour quatre jours et cinq nuits donc, la place Patxa s’éveillera pour défendre des fêtes populaires, transféministes et autant que possible en langue basque. Un modèle qui se construit depuis 2007, en opposition à celui qu’est devenu aujourd’hui l’un des rassemblements les plus fréquentés d’Europe.

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